• Je pense que je suis un brin naïf, je m'imagine que l'on serait sensible à ce que l'on me fait subir, cet isolement, cet abandon.
    L'entourage admet trop facilement à mon gré cette horreur que je subis.

    On dirait qu'ils trouvent tous normal que mes deux filles m'oublient, m'écartent, me vomissent comme si j'étais subitement devenu un monstre.

    Je voudrais sensibiliser quelqu'un à cela, à cette douleur, à l'injustice de la situation, j'aimerais y sensibiliser un avocat, une avocate.
    Quelqu'un qui leur écrirait que " ça ne se fait pas ", que c'est un " grave préjudice moral ".

    Je songe à me faire tatouer sur l'avant bras les dates de naissance de mes deux filles, façon camp de concentration, ou bien leurs prénoms. Cela évoquerait en permanence la permanente souffrance qui me ronge, on ne pourrait oublier en me rencontrant. Les nouveaux venus me demanderaient des explications. Et racontée comme cela, cette histoire serait crue, on me ferait confiance, je serais reconnu comme victime.

    " Un effacement " ( 104 )


    votre commentaire
  • En fait ces deux gamines n'ont rien à me reprocher et donc elles n'ont rien à me pardonner et donc elles décident que tout est à me reprocher puisque rien ne peut être pardonné.

    " Un effacement " ( 105 )


    votre commentaire
  • Aujourd'hui ça n'aura pas été facile d'essayer de supporter cette horrible situation. Il y a un fort préjudice moral. Je voudrais qu'on m'aide et qu'on me défende, qu'on fasse au moins comprendre à celles qui me font ce mal que ça n'est pas à faire, que c'est une mauvaise action, que ça pourrait être puni... Je voudrais qu'on provoque le regret, le remords...

    " Un effacement " ( 106 )


    votre commentaire
  • Ce que les gens qui ont connaissance de ma sale histoire et qui font " les neutres " ou même trouvent qu'au fond j'ai bien mérité mon sort ( sans rien savoir de rien du tout sur personne et sur les évènements ), ce que ces gens oublient, c'est que certains d'entre eux perdront un jour leur compagne ou leur compagnon, et que certains d'entre eux verront leurs gamins ne plus leur adresser la parole, et que même certains d'entre eux connaitront tout à la fois.
    Car si ça m'arrive à moi ça peut arriver à n'importe qui, comme le cancer.

    " Un effacement "  (  107  )


    votre commentaire
  • Le rêve typique, cette nuit :

    "... Je suis coincé à mi-ascension d'une cote, dans ma voiture en panne, qui refuse de redémarrer...Autour, les autres automobilistes me dépassent, s'en foutent, râlent, me maudissent, même ... Un grand moment de solitude... "

    " Un effacement "  (  108  )


    votre commentaire
  • Le truc à trouver c'est " Comment cesser de penser à mes deux filles du matin au soir ", comment cesser de souffrir ?
    Je cherche je cherche, je ne trouve pas.

    Un Deuil Blanc c'est comme ça.

    Me demande si ce n'est pas pire qu'un vrai deuil, où la personne qui manque est morte.

    Pas la peine que je me souvienne une fois de plus que je suis comme un puni, que je n'ai rien fait de mal, que je ne mérite pas cette horreur d'abandon par celles que j'ai élevées, que je sais qu'elles ont l'esprit malade et que c'est cela qui les rend mauvaises.

    Je sais aussi que je vis dans un monde de gens plus ou moins stupides, seule Ingrid pouvait me comprendre, mais pour l'instant personne ne s'est montré véritablement assez subtil pour piger ce qui m'arrive.

    Me souviens qu'au plus fort du désespoir il se produit toujours quelque chose qui me fait remonter respirer à la surface. Pour l'instant je suis au fond et j'étouffe mais c'est ce qui va déclencher le salut.

    Allez zou j'attends ! ( un évènement, quelqu'un.... )

    " Un effacement "  ( 109 )


    votre commentaire
  • "...Je me demande certains jours
    Pourquoi nous poursuivons toujours
    Cette éternelle promenade
    Oui, c'est parc'qu'on a pas trouvé
    Le bonheur qu'on avait rêvé..."

    " Un effacement " (  110  )


    votre commentaire
  • Si quelqu'un suit cette chronique, qu'il ( elle ) sache que la première partie a fait l'objet d'un roman que l'on peut se procurer en passant par le lien ci-dessous.
    " Ingrid absente ( pathologie d'un vide ) " est le premier volume d'une trilogie dont le second tome est en phase d'écriture ici-même. Ce second tome s'intitulera
    " Ingrid absente 2 ( Pathologie d'un parricide ) ".

    Voici le lien pour acquérir le premier volume :

    https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/802042/s/ingrid-absente-scott-yoon/

    " Un effacement "  ( 111 )


    votre commentaire
  • La bi-polarité de l'une, les troubles obsessionnels compulsifs de l'autre, les ont menées à ce parricide symbolique.

    Mon ex avait, il y a bien longtemps, annoncé, pour me faire chagrin, que mes filles ne m'adresseraient un jour plus la parole et me rayeraient de leur vie.
    C'est quand même étonnant de voir qu'elles auront obéi à une grande malade de l'esprit.

    Les gens qui font comme mes filles, ou ceux qui trouvent normal qu'elles fassent comme ça avec moi, ou que ça laisse indifférents, ils ne sont jamais de la première intelligence.
    Bon sang il va falloir que je me fasse à l'idée que tout le monde se fiche de ce qui arrive aux autres, presque tout le monde.

    Je me souviens que dans son ultime mail ma fille ainée me reprochait de ne pas m'entendre avec ma soeur et mon frère, qui sont eux-mêmes bi-polaires et ingérables.
    Il ne me serait jamais venu à l'idée de reprocher à ma fille ainée de ne pas s'entendre avec sa mère, qui est semblable à ma soeur.

    Quand Ingrid est mort, tous ces gens dont je parle m'avaient soutenu au début, et puis peu à peu ils m'ont abandonné.

    " Un effacement " (  112  )


    votre commentaire
  • En fait malheureusement, j'ai souvent ce sentiment d'être plus intelligent que celui qui m'approche ( ou de celle qui...), cela me rend triste car je suis, chaque fois, déçu, et par la personne en question car je ne vais plus pouvoir lui rien confier, et par moi qui ait choisi un chemin m'ayant entrainé trop loin des autres.
     

    Pour continuer à relationner je suis obligé de faire semblant de ne pas m'ennuyer. Or, je m'ennuie presque toujours avec tout le monde.

    Avec Ingrid je ne m'ennuyais jamais. Je m'ennuie car les gens ont souvent de petites préoccupations sans importance, et leur vie s'écoule à leur insu.

    " Un effacement " ( 113 )


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires