• Mes filles en réalité n'appartiennent plus à la vraie vie.

    La vraie vie, c'est celle qui consiste à continuer à trouver sympa de me fréquenter.

    Hier je discutais de tout ça avec ma femme, et j'ai rassemblé les points communs d'actions entre tous ces gens : l'envie de se montrer cruels envers moi.

    Sans le vouloir, à mon insu, je crois que chez une personne refoulée, au fond méchant, je déclenche l'envie de me faire du mal. Peut-être est ce que parce que l'on devine la perception profonde que j'ai de la vérité de l'autre. Beaucoup de gens dissimulent, se cachent derrière formules et apparences, et avec moi ça ne fonctionne jamais.
    Je perce à jour.
    On m'en veut. On m'évite, on me fuit, on me fait du mal pour cela.

    Je crois.

    "  Un effacement  " (  128  )


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  • Nous sommes allés rencontrer nos deux petits enfants ( sur 3 ) chez leur père, à 200 km de chez nous.
    C’était prévu afin que nous puissions mettre au point un calendrier pour les recevoir chez nous pendant les vacances.
    Il est prévu pour commencer qu’ils viennent aux prochaines vacances pascales.
    Le père est mon ex-gendre, que ma fille cadette a abandonné pour le meilleur ami de son mari.
    Depuis, et ici ça se sait puisque c’est le sujet de ce texte, elle m’a rayé de la liste de ses fréquentations également.
    Sa sœur aînée en a fait autant.

     

    J'ai remarqué que ce mois-ci je vois enfin un peu de monde. Evidemment c'est à coup de déplacements, mais ça m'a fait plaisir, ma lutte contre l'isolement commence à porter ses fruits.
    J'ai vu récemment à Paris ma belle-fille, la fille de mon Ingrid défunte, j'ai vu récemment deux de mes petits-enfants et leur père. Ils vont passer ensuite, les deux petits, quelques jours à la maison. Puis en fin de mois je me rends passer un long week end chez ma vieille camarade de lycée, sur la côte normande.
    " Un effacement  "  (  129  )


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  • Ma fille cadette a écrit ceci sur sa page personnelle Réseausocial. Nous traduisons qu'elle parle de son ex mari et de moi ( elle a forcément su notre récente rencontre avec ses enfants chez leur père et elle pensait que leur père et moi en étions restés à la rupture consommée il y a un an par le père, qui à l'époque m'avait rejeté voire insulté ).

    Les bipolaires ne savent pas mettre de l'eau dans leur vin, ils voient même des trahisons, des complots, des " retournements de veste ", oubliant qu'eux-mêmes fonctionnent dans le chaos, l'incohérence, le respect de rien.

    " .....Les exemples ne manquent pas pour démontrer comme la limite peut être ténue entre rectitude morale, apparence de rectitude morale, et prétention de rectitude morale. Des plus médiatisés aux plus secrets des actes, les assoiffés de pouvoir maîtrisent souvent parfaitement l'art de la patte blanche. L'arme parfaite : le mépris des autres et la maîtrise de soi. C'est la confiance absolue en eux-mêmes qui mène les tyrans au sommet, jouant si bien les Pères Noël, les papas respectables. Les massacres commis dans l'ombre bien étouffés, les opposants bien muselés, les intentions meurtrières bien dissimulées. Ils attirent l'admiration, on les obéït et les craint. Ils ont le costume propre et les mains ensanglantées, magiciens, comédiens, ensorceleurs, sans pitié et sans âme, sans cœur. La rhétorique est leur ; l'émotion leur est indifférente voire inconnue. Ils ne s'attachent qu'à qui leur est entièrement dévolu, soumis. Et ils s'acharnent sur qui leur résiste. Politique, intimité : même combat, le fascisme s'infiltre partout. Sa montée souvent invisible ou niée, parfois encouragée par les ignares ou les assoiffés de sang. Rien ne séduit plus une âme en déroute qu'un chef dénué de doute, avec des convictions dures comme fer et des promesses de tout contrôler. L'ordre. La guerre, l'endoctrinement. La prise en otage des faibles. Et l'extermination des parasites, des boucs émissaires. C'est vieux comme le monde. Et ça continue.Les alliances aussi c'est stupéfiant : les anciens ennemis deviennent les meilleurs alliés ; les anciens proches sont poignardés, c'est la valse des vestes retournées... "

     

    Ainsi ma fille cadette, qui m'a rejeté depuis un an, qui m'a traité en paria tout en me réclamant de l'argent pour soulager son endettement, juge-t-elle d'une situation qui lui échappe. Le problème des bipolaires, c'est qu'ils veulent tenir toutes les ficelles et qu'ils interprètent tout ce qui profite aux autres comme étant ce qu'on leur enlève.

    " Un effacement " (  130  )

     

     

     


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  • Il n'empêche que la vie s'écoule et que celle des autres est absolument non-concernée par la mienne, on oublie ma personne et donc ma grande douleur, ce feu qui brûlait un corps, attaché à un poteau, moi c'est la souffrance d'avoir été rejeté comme ça, sans savoir pourquoi, par mes filles qui m'aura rongé, brûlé, consumé, beaucoup plus que tout.

    J'ai eu mon compte : ma soeur folle, mes parents violents et méchants, ignares et stupides, un frère mégalo narcissique et bête, une première épouse chaotique, bipolaire, cruelle, et puis la mort brutale de cette gentille Ingrid, pas de chance : c'était la seule personne qui m'aura compris, il y a maintenant ces deux filles que j'ai tant soignées, tant protégées, et qui me boudent et m'ont mis en quarantaine sans m'expliquer, comme ça : dehors ! à la porte ! Zou ! Fous le camp tu pues !

     " Un effacement " (  131  )


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  • Nous avons à la maison les deux enfants de ma fille cadette, celle qui ne me parle plus et fait comme si j’étais mort, sans raison que je connaisse.

    C'est leur père qui nous les a confiés pour quelques jours pendant leurs vacances scolaires.
    Pour que ces enfants puissent parler à leur mère, je fais son numéro et passe le téléphone aux enfants qui bavardent avec elle.
    Elle doit s’imaginer que ce tout cela est normal.
    Elle n’appelle pas parce qu’il faut bien jouer le jeu de m’ignorer, à fond, ne jamais le remettre en cause, pour ne pas dévoiler qu’à part la cruauté ou la maladie, rien n’oblige à cette attitude radicale et bizarre.

    " Un effacement "  ( 132 )


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  • Alors nous avons donc eu deux des petits enfants chez nous.
    Nous leur avons proposé ce que tous les grands-parents proposent aux petits-enfants : parc de jeux et manèges, chasse aux oeufs de Pâques dans le jardin, et.c.
    Ai facilité la communication entre eux et leurs parents, y compris entre eux et leur mère, qui me bat froid depuis un an sans que je sache pourquoi.

    La tristesse étant que personne ne passe personne à personne, sauf le grand frère qui " passe " sa mère à sa petite soeur. Mais personne ne fait saluer personne par l'intermédiaire de celui ou celle qui tient mon téléphone.

    Un peu de mélancolie lorsque les enfants sont repartis avec leur père. Je lui avais préparé à déjeuner, des spaghettis et du jambon.
    Ils ont fait un crochet par l'hôpital où travaille ma femme pour qu'elle leur redonne le " réhausseur de siège voiture " pour la petite fille, car le réhausseur avait été oublié dans notre voiture, que ma femme prend pour aller au boulot.

    " Un effacement "  (  133  )


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  • J’ai longtemps ( trop longtemps ) réfléchi à l’action dont tu m’as parlé, qui consiste à écrire une attestation confirmant que je t’appuie dans ta demande d’avoir la garde complète des deux enfants.
    Là où j’ai vu pour commencer l’avantage certain, dans l’immédiat,  pour toi et les deux petits, je n’ai pas vu tout de suite les conséquences directes et gravissimes que cette action provoquerait dans ma vie.
    En effet, mes deux filles depuis un an ont apparemment décidé, sans raison sérieuse autre que leur pathologie respective, de m’éliminer de leurs relations.
    Cela m’a évidemment grandement attristé et ce chagrin perdure quotidiennement, car elles ne se sont même pas donné la peine de me fournir la moindre explication, vu qu’il n’y en a pas de réelle. Personne n’est allé leur dire que cette injustice et cette méchanceté étaient insupportables et inacceptables.

    Les gens, l’entourage, les soi-disant «  proches «  tolèrent cela comme si cela ne les concernait pas, mes filles m’abandonnent dans l’indifférence générale, personne ne semble sensible à cette catastrophe affective et relationnelle totalement illogique.

    Etant donné que cet abandon constitue une grave erreur de comportement qui portera forcément un jour préjudice, au-delà de ma personne, aux deux filles et à ceux qui y auront assisté sans bouger le petit doigt, par indifférence ou même par agrément ( au sens où les consciences des uns et des autres vont finir par se réveiller et créer notamment du remords ), je suis persuadé qu’à un moment mes filles vont retomber sur terre et essayer de renouer avec moi, j’interdis même qu’on en doute, toute personne humainement correcte doit souhaiter la même chose : que mon travail de père, effectué avec conviction, gentillesse et humanité pendant plusieurs décennies, soit reconnu.
    Or, une attestation contre ma fille cadette, cela correspondrait de ma part à une reconnaissance du bien fondé de son attitude de rejet, voire une déclaration de guerre, donnant cette fois aux deux soeurs un prétexte réel de rupture totale et définitive, dont pour l’instant elles sont dépourvues.
    En ne prenant officiellement aucun parti, je me garantis une possibilité pour les deux filles de revenir à la normale, cela leur donne une chance de reconsidérer leur position et de reprendre la bonne route, qui est de me traiter comme un bon père que j’ai toujours été.
    Refuser de prendre parti contre ma fille cadette dans le conflit qui vous oppose est une preuve de plus que je suis resté un bon père pour elle, peu importe ce qu’elle peut essayer d’en faire croire.
    Il faut aussi t’imaginer avec tes enfants adultes, qui un jour, pour des raisons qui t’échapperaient, se mettraient à te rejeter de leur vie.
    Car cela pourrait t’arriver comme à n’importe quel bon parent, la vie ne nous récompense pas toujours des bonnes choses que nous avons accomplies.
    Vu que cette horreur m’arrive, elle peut t’arriver à toi comme à n’importe quel parent qui pour l’instant prend soin correctement de ses jeunes enfants.
    Et ce jour-là tu serais peut être très embarrassé que l’on te demande de t’opposer officiellement à l’un ou à l’autre dans un conflit l’opposant à son ex .
    Donc j’ai décidé de juste poursuivre mon rôle bénéfique de grand père de vos deux petits, de rester le bon père en attente que mes filles se dégèlent, et pour ce qui est de nous deux moi je suis toujours prêt à être chaleureux, à toi de voir quelle attitude tu décideras d’adopter, je souhaite qu’elle reste bienveillante car je le mérite.

    Je ne crains nullement que tu prives les enfants de notre apport affectif car cela ne saurait se concevoir et  n’existe, ni dans ton esprit, ni dans le mien, encore moins dans ceux des enfants, qui doivent trouver bien étrange de pouvoir téléphoner de chez moi à leur mère sans que celle-ci ne daigne m’adresser le moindre mot.

    Ceci explique pourquoi j’attends que les comportements s’améliorent, sans participer au conflit,  afin que les deux petits ne se trouvent pas plongés dans un malaise qui n’en finit plus.

    " Un effacement "  ( 134  )


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  • Cette vie qui continue toujours de la même façon, avec mes deux filles qui sont toujours aussi silencieuses ( ai-je eu un jour des enfants, m’en suis-je occupé ? Les ai-je vues grandir ? )
    Cette génération ( dans ma famille ) qui se tait, qui nie, qui désinforme, qui ne joue pas franc jeu, qui donne des leçons de morale, de vie, de tout, qui croit tout savoir sans rien avoir appris, comme ils sont égoîstes !!!.
    Mon ambition est de leur donner du remords, que le remords, les regrets s’insinuent un jour comme des serpents, dans leur conscience, et que désormais leur conscience les fasse souffrir de m’avoir si injustement fait tant de peine et de chagrin pour rien.

    " Un effacement " ( 135  )


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  • Je me réveille, c'était hier, tellement sans envie de vivre que je me suis dit :

    "C'est ta dernière journée... "

    Et puis voilà que le lendemain ( aujourd'hui ) j'ai envie de vivre.

    J'ai pensé que j'étais, depuis ma naissance, tombé par erreur parmi ces gens, parmi LES gens et qu'il me faudrait errer pour finir par trouver ma place.
    En tous cas pour l'instant, à part auprès d'Ingrid, je n'ai de place nulle part et chez personne.
    " Un effacement " (  136  )


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  • Le truc qui me ronge, c'est quand par exemple je suis en train de faire de la musique dans mon coin, et que je me dis tout à coup :

    " Elles ne se demandent jamais ce que je suis en train de faire... "

    Et je repense alors : " Comment peut-on en arriver à ce point d'indifférence envers un papa comme je suis ? "

    " Un effacement "  ( 137  )


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