• Tiens pour une fois j’ai eu droit à un lever paisible, ça m’a changé des levers pénibles.
    Peut être la qualité du sommeil qui pour une fois a du venir faire un tour sur mon dodo ?
    Les idées claires en me réveillant, par exemple.

    Un notaire je lui ai écrit il y a quinze jours deux mails de suite, jamais de réponse, ma femme l’appelle hier, il rappelle le soir, me loupe car mon téléphone était en charge, laisse un message pour que je le rappelle ce matin et moi je le rappelle pas, on dirait que ces gens, à force de silence, m’ont paralysé et que je ne vais même plus au devant d’un contact, même proposé.

    Plus envie.

    Ont tué mon envie de leur faire signe, c’est aux gens désormais de me faire signe et c’est à moi désormais de ne plus répondre aussitôt, ainsi le désir, déjà ténu, de me parler s’accroitra-t-il ?

    Mon principe est que chacun peut avoir cinq minutes pour m’écrire ou me parler et que si ça ne se fait pas c’est que l’envie est faible ou n’y est pas.

    A défaut de ceci ou cela, à défaut d’être tout simplement un peu plus aimé et un peu plus entouré, voilà je fais des photos, des montages, de l’art ( peinture, musique, écriture ) et cela me permet de me montrer, de faire savoir que je vis quelque part, que j’existe. Tout cela sur Réseausocial.

    Cette nuit je me régalais avec ce film de Ken Loach, « Land and Freedom «, un chef d’oeuvre sur la guerre civile d’Espagne, et puis voilà que je me suis mis à pleurer car bien sûr avec Ingrid nous le regardions de temps à autre tous les deux.

    C’était triste, moi en train de pleurer silencieusement dans la nuit, devant des guerriers anarchistes en train de se battre pour la liberté et le peuple.

    Je ne parle plus aux autres de mes projets, car cela ne les intéresse plus depuis longtemps, comme je dis parfois : « Entre eux et moi il y a leur nombril «.

    Mon isolement est conséquent j’en suis persuadé et je le répète souvent, du décès d’Ingrid à l’hôpital.

    En tous cas du matin au soir je lutte contre le sommeil, j’ai des crises d’envie de dormir.

    En ce moment.

    Parfois j’ai envie de consulter un médecin.

    Bon j’ai passé encore une fois un moment merveilleux au Grand Jardin Magique. J’ai marché, j’ai lu, installé sur une vieille banquette de bois, il n’y avait personne et j’ai vu une biche.
    J’ai lu un magazine sur Beckett. Un vieux Magazine Littéraire.

    Ingrid m’avait tellement influencé dans cette nouveauté qu’étaient les grands jardins et l’univers végétal que je la retrouve quelque part, une ambiance une présence presque son parfum, sur ce banc  j’ai senti sa taille et ses hanches que j’entourais souvent de mon bras lorsque nous étions assis côte à côte.

    J’ai regardé le vide, la place où elle aurait été installée.

    J’ai imaginé notre dialogue.

    Je me suis pris en photo en train de lire sur cette banquette, afin de montrer mon image sur Réseausocial au retour, car j’espère toujours que de me voir seul comme ça , moi leur père, mes filles seront touchées et que ça fera vibrer la corde de l’envie de me fréquenter plus.

    Je sais que c’est pour cela que j'agis, même si cela n’est pas avoué.




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  • Je repense au réveil, par l’un de ces mystérieux chemins tortueux de la songerie,  à ces Hollandais amis de ma première belle-famille et dont le patriarche était obsédé sexuel. Mon ex femme le posait en « père spirituel « mais moi j’avais deviné qu’il lorgnait son cul tout en contrefaisant la saine affection d’ainé paternant.

    Il était père de famille, il avait le culte de la vaisselle à faire faire aux invités après le repas. Cela lui permettait de faire son caporal et de clamer bien fort :
    - Claude n'arrive pas à suivre le rythme ! allons, du nerf, mon garçon !
    Il me donnait toujours les assiettes à essuyer qu'il venait de laver nerveusement d'un coup de balayette énergique, son truc était de m'embarrasser en me donnant trop vite les assiettes et que je n'aie pas le temps de les essuyer correctement pour pouvoir saisir plus vite celles qu'il me jetait.

    Donc j'ai cessé de prendre ses assiettes et il en a fait tomber deux au sol, qui se sont cassées.
    Il faisait la gueule et il m'a désormais interdit de vaisselle. J'allais fumer un clope dehors tranquille pendant qu'il s'excitait avec ses invités soumis.

    J'ai décidé de ne plus jamais aller chez lui.

    Chez les gens il y a toujours une personne pour essayer de faire son patron à ménage et à vaisselle et qui se fait un plaisir de te montrer du doigt si tu es lent et paresseux...

    Je vois sur le net que parait un article sur « L’amour après soixante ans «.

    On dirait qu’à partir de soixante ans on est devenu une bête curieuse.

    Déjà qu’on est parfois puni par l’oubli que les autres ont de nous-mêmes.


    Ils font plein de choses, ceux que je connaissais et qui croyaient me connaitre et qui ne pensent pas à moi, de loin, et aussi parce qu’ils pensent à eux, seulement à eux j’imagine.
    Je sens que je n’ai pas trop de ressentiment car je me dis parfois qu’il ne doit pas être si simple d’être « eux «.
    Mais peut être auraient ils pu faire appel à moi pour leur donner des étincelles d’optimisme ou de plaisir à vivre ou des forces pour supporter ce qui fait mal.
    J’ai l’habitude de tout ça .
    J’ai vécu tout ça.
    Ca n’aura profité à personne.

    Qu’il fait bon ne rien faire,
    Libre de toute affaire,
    Libre de tous soucis,
    Et sur la mousse tendre
    Nonchalamment s’étendre,
    Ou demeurer assis ;


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  • Hier deux êtres humains m’ont adressé la parole : une caissière à l’hypermarché et un couvreur venu réparer une tuile du toit.

    Toujours pas de coup de fil, de message, de visite.

    Ce matin ai commencé par boire une tasse de café au lit en savourant un documentaire télévisé sur les « Hussards « , ces écrivains dont les chefs de file étaient Michel Déon, Jacques Laurent, Roger Nimier et Antoine Blondin, tous d’excellents écrivains.

    Le fils de ma femme, a annoncé qu’il faisait aujourd’hui l'heure de vol en ULM que nous lui avions offert pour son anniversaire et qu’il essaierait de passer au dessus de la maison.

    Même si elles ne le reconnaîtront jamais, mes deux filles ont subi ma grande influence pour ce qui est d’aimer l’art, de s’exprimer par écrit, peinture et musique, toutes les deux.


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  • Moi je suis Claude, j’ai été professionnellement instit’ en maternelle pendant une quarantaine d’années, en Normandie. A 55 ans j’ai cessé de travailler et me suis installé dans la Sarthe pour y vivre avec ma nouvelle épouse . C’était en 2008. Elle est aide-soignante dans un HP.

    J’ai été marié trois fois : la première fois en 1974 avec une femme qui était bi-polaire, ce qui a gâché notre mariage.

    Elle m’a rendu la vie impossible peu à peu jusqu’à ce que ça devienne complètement invivable. 

    En 1988 j’ai rencontré une collègue, Ingrid,  qui venait de Seine-Saint-Denis, et nous avons eu un coup de foudre immédiat, au premier regard, aux premiers mots échangés.
    Nous avons décidé de vivre ensemble le mois suivant et nous ne nous sommes plus jamais quittés depuis, Ingrid et moi.
    Nous avons même fait en sorte de travailler dans la même école et notre amour fut très fort pendant presque vingt ans.
    En 2006 Ingrid est subitement morte à l’hopital de Rouen, après une intervention chirurgicale cardiaque qui a mal tourné.

    Je suis encore très affecté par ce deuil, malgré que j’aie « refait ma vie « avec ma femme, avec qui je me sens bien, mais je n’arrive pas à surmonter la souffrance du manque d’Ingrid.
    Cela transparait bien sûr à chaque page de ce livre.

    Cela m'a isolé du reste des gens que je fréquentais car je ne sais trop pourquoi ils ont raréfié la relation qui avant était « normale «, comme si en mourant Ingrid avait également emporté la relation que les gens avaient avec NOUS et ne peuvent la changer en relation avec MOI, encore moins avec ma nouvelle femme.

    J’ai souvent envie de pleurer quand je suis seul, qu’il suffit d’un rien, une petite émotion, une pensée une vision, un rien.

    Cette tristesse est collante.

    Personne ne se dit à mon sujet  : « J’aimerais que cet homme se trouve fréquemment dans mon environnement proche . «

    Vision réminiscente :

    L’hiver Ingrid portait souvent des collants rouille avec une jupe en tapisserie ( tons verts et vieil or ) qu’elle s’était cousue elle-même. Elle aimait les pulls amples. Elle portait des souliers à semelle plate, sans talon, avec une bride sur le dessus du pied.
    Je me souviens souvent de cela car cette allure me plaisait beaucoup.
    Elle se tordait en S sur un canapé, les deux pieds sur les coussins, ses articulations étaient d’une rare souplesse.

    La grande fatigue me tient, une envie de dormir fréquente, un manque de tonus, les membres douloureux, comme des sortes de courbatures, et pas beaucoup de courage pour me remettre à la musique, cet après midi. Je crois que je vais m’allonger de nouveau.

    Le travail de mémoire, c’est moi qui le fais, je suis chargé de maintenir à flots la mémoire d’Ingrid, je le fais je le fais, je dois le faire, je le fais.

     Je crois que je vais me résoudre à consulter le médecin.

    Je me suis quand même résolu à envoyer un mail de « nouvelles « à ma fille ainée,  j’y prends le ton badin, j’imagine qu’elle répondra mais dans un certain temps, elle répond mais toujours très tardivement pour des raisons que je ne m’explique pas et que je ne connaitrai jamais.

    Dire que je ne puis confier ces petites tristesses-là à Ingrid, cela fait dix ans que je ne peux plus et cela me manque encore.

    Ce soir,  écoutes diverses de musiques, notamment de Patrick Moraz et de Klaus Schulze, des machins bien planants qui accompagnaient mes trips au LSD au début des années 70.

     


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  • Ma fille ainée est née en 1980.

    A l’époque j’étais marié avec cette femme bipolaire, ça allait encore.

    Cette première femme avait déjà des sautes d’humeur fréquentes, elle pouvait bouder ou me quereller pour des riens, mais sa maladie n’avait pas atteint le stade de demi-folie où elle s’est trouvée plongée par la suite.

    Donc en 1979 nous avions décidé d’avoir un enfant.

    Cette enfant porte le prénom de ma grand-mère maternelle, que je n’ai pas connue ( elle est morte en 1943 ).

    J’ai tout de suite compris que j’aurai grand attachement à ce bébé, qui a grandi en intelligence et en inventivité évidentes. Je l’ai soignée avec gentillesse et sentiments.
    Elle a appris très rapidement à parler.
    Je l’ai inscrite très tôt dans ma classe maternelle et j’ai eu le plaisir de partager mes journées scolaires avec elle. Elle aimait venir à l’école et avait montré pour le travail, les savoirs et l’étude des pertinences étonnantes.
    Par contre elle avait un petit « caractère « difficile, rebelle, elle gueulait facilement quand on s’opposait à sa volonté.

    Ecrire sur elle m'a donné envie de lui envoyer un mail. Ce que j'ai fait il y a cinq minutes. Toujours ce ton léger que je prends pour qu'on ne soupçonne pas le drame que je vis de me sentir abandonné, oublié, isolé.

    Mon mail essaie de na pas exprimer ma crainte que le silence de ma fille ainée ne s’établisse comme un nouveau modus vivendi imposé et redouté.

    Ce que c’est fatiguant d’être oublié de ceux qu’on a choyés, qu’on a soignés, qu’on a aidés, de quoi me punissent-ils ?
    Parfois j’ai des envies de révolte.

    J'ai écouté des musiques d'orgue de barbarie.
    Car cette idée me vient aussi d’Ingrid.
    Nous allions à un festival de musiques d’orgues de barbarie dans un village normand, l’été, nous adorions cela et avions comme projet un jour d’avoir un de ces instruments et de chanter tous les deux dans les rues lors de petits festivals populaires en plein air.

     


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  • Le jeudi 21 septembre 2006, j'ai copié la date au tableau de la classe juste avant l'entrée de mes petits élèves. J'ai travaillé avec eux toute la journée et, peu de temps après mon retour à l'appartement, au soir, ma fille cadette , qui s'y trouvait m'a annoncé que ma compagne Ingrid venait de mourir à l'hôpital où elle croupissait depuis deux mois...

    Je suis allé dans le salon rugir ma détresse toute neuve à l'écart en hurlant :

    -Je m'en doutais ! Je m'en doutais !!! Je m'en doutais !!!!


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  •  

    "... - Jenny est morte, lui dis-je.
    - Je suis désolé, murmura-t-il.
    Sans savoir pourquoi, je répétai ce que j'avais appris un jour
    de Jennifer, morte maintenant.
    - L'amour, c'est n'avoir jamais à dire qu'on est désolé.
    Et puis, je fis ce que je n'avais jamais fait en sa présence, et
    encore moins dans ses bras. Je pleurai.... "


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  • Mon père et ma mère se disputaient  chaque jour.

    Ils ne se disputaient pas, ils s’engueulaient.

    Mon père disait :

    « - De toutes façons depuis Eve et le Péché Originel les femmes n’auront apporté que des ennuis aux hommes. C’est la femme qui est coupable car Eve a tenté Adam et pas l’inverse.

    Ma mère répondait :

    « - Ca t’arrange bien la Bible, ça t’inspire des conneries.

    Dans ma chambre tandis qu’ils poursuivaient leur prise de bec, je sortais de ma bibliothèque mon Ancien Testament, offert par ma Mémée, qui est très mystique, et je cherche l’histoire d’Eve et d’Adam pour vérifier si mon père disait vrai.

    «.... elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à Adam, qui était auprès d'elle, et il en mangea... «

    Je ne parvenais pas à me dire qu’offrir un fruit en partage c’était commettre une faute, comme semblait le penser mon père.

     


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  • Les grandes aventures : chaque samedi après midi, se rendre tout seul en voiture dans un grand hypermarché et acheter une semaine de bouffe pour deux.

    Et cela pendant des semaines et des semaines, même trajet, même place à peu de choses près dans l’immense parking pour retrouver plus vite sa bagnole et se trouver pas trop loin de l’habitacle pour ranger les caddies, afin de ne pas être trempé en cas de pluie, de n’avoir que peu de trajet à faire entre la Yaris et la gare aux caddies.

    Une fois installé, se rendre dans la grande allée à petits commerces, en face des rangées de caisses.

    Prendre du liquide. J’ai la manie de croire que payer en liquide ça fait dépenser moins que payer à la carte bleue. Aussitôt je me dis :
    - Tu as de ces préoccupations grandioses...

    Autour de la machine à distribuer, je regarde du coin de l’oeil les familles du lumpenprolétariat se balader en maillots de foot ( en maillot de foot ! ) avec toujours ces apparences qui comptent plus que tout le reste.
    - Bon t’accouches ? C’est pas d’la balle.. J’ai rien capté en fait !
    - Ben y pétait l’incruste. Il avait pas une tune, j’étais vénère !
    J’entends aussi des vieux qui critiquent des choses qu’ils voient :
    - Eh du plastique : eh d’la merde.
    Celles qui parlent à leur enfant :
    - Ma puce ! ma puce ! ma puce !
    Voilà, comment je me fais chier comme un rat dans notre société. Dès qu’il y a un quidam toutes les chances de mourir d’ennui dans sa vulgarité se rassemblent.

    Les gens qui consomment en masse, dans ces magasins, ça me donne la nausée. Je fais comme eux mais au moins je pense pas comme eux et j’ai le courage de me dégoûter. Quand je vivais avec Ingrid, nous y étions, nous y achetions à manger, mais j’avais Ingrid en écran de beauté et de finesse entre moi et le monde pourri.

    Il ne m’a pas échappé que lorsqu’on est isolé, on nous contraint à devenir notre propre compagnon. On nous ramène à nous-mêmes. On aurait presque le devoir de représenter quelqu’un de passionnant à nos yeux pour que ça soit un peu moins cruel.
    Or, comment voudrait-on que je me suffise ? Et comment pourrait voir une existence comme la mienne, en l’état où on l’a laissée devenir, autrement que comme une existence médiocrisée par la solitude non consentie ?


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  • Ingrid adorait Fred Astaire, le danseur/comédien/chanteur américain d’Hollywood.

    Elle m'en parlait souvent : - Pour moi il représente la grâce, une espèce de mélange bien dosé masculin/féminin, il me fait oublier les images de ces hommes virilistes, machos, qui roulent des mécaniques.
    Enfant, je rêvais que j’étais cette femme qui dansait avec lui. Je rêvais qu’il chantait pour moi.
    Je ne me suis jamais lassée de le regarder et donc je continue.

    J’avais offert à Ingrid un CD sur lequel Fred chante, accompagné par Oscar Peterson et un combo reluisant, où notamment s’illustrent Barney Kessel, Flip Philips et Charlie Shavers...
    Ingrid regardait souvent, plusieurs fois de suite, à la télé et sur une cassette VHS la séquence qui montrait Fred Astaire et Ginger Rogers danser sur des patins à roulettes.
    - Quelle merveille cette danse sur patins, tu te rends compte, comment pouvait-on avoir l’idée de faire des claquettes avec des patins à roulettes et d’y arriver ?
    Et elle repassait cette séquence et elle souriait, complètement absorbée.

    La chanson qui précédait cette chorégraphie glissante traitait des différentes façons qu'ont les gens de prononcer un mot.
    Or Ingrid était d'origine franco/allemande, sa mère était une pure allemande qui avait un accent plutôt prononcé pour parler français et donc les histoires de langue orale intéressaient toujours ma compagne.

    Un jour Ingrid m’avait dit :
    - Je crois que pour finir j’aurai été toute ma vie la fiancée de Fred Astaire.

    Un texte de Gary Snyder me revient, poussé par l’idée de Fred Astaire et apparemment sans relation directe avec. ( Je crois qu’en fait je me suis vu à l’instant repensant à Ingrid qui aimait Fred Astaire et je me suis vu seul, tout seul au milieu de cette nuit de silence, sans Ingrid me parlant de Fred Astaire  ).

    «....Combien de dizaines de milliers d'années ont passé ?
    Suivant mon cours, retiré dans la forêt près d'une source,
    Je déambule, me repose et contemple à ma guise
    La falaise est froide, les hommes ne viennent pas
    Les nuages blancs sans cesse s'amoncellent
    Les herbes tendres pour couverture,
    Joyeux, la tête sur une pierre,
    Je laisse ciel et terre poursuivre leur changement....»


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