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" Un effacement " ( 145 )
Les jours se suivent et se ressemblent. Il apparaît que la résilience que je me suis construite ( étude du cornet à piston, constitution d'un nouveau contexte artistique, connaissance de personnes nouvelles, livre de poèmes, et.c ) commence à faire effet sur moi.
J'ai cette ligne ininterrompue de " Mes filles ne me parlent plus ", qui est comme ces anciennes lignes télégraphiques fixées à des poteaux tout au long de la route de ma vie.
C'est une voix qui répète cette phrase en sourdine à chaque minute, une sorte de drogue pourrie qui vaporise son pessimisme sur tout ce que je pense, dis ou fais.
Je connais toujours le doute qui est : " Vais je continuer le chemin ? "
Je le continue, jour après jour, aussi difficile que ça soit de temps en temps.
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