• " Un effacement " ( 178 )

    "....Je suis allé à la Poste porter un colis, c'était un colis fait par ma femme.
    Dedans, une très jolie poupée avec des habits pour sa petite fille.
    Un châle qu'elle a tricoté pour sa vieille mère.
    La petite fille et la vieille mère sont à vingt minutes en voiture, car la vieille dame passe quelques jours chez son petit-fils, qui se montre donc plus gentil avec elle qu'avec sa propre mère.
    Il faut dire que sa propre mère m'a épousé et que dans sa famille on recrache un beau jour les pièces rapportées. Ca s'est toujours fait et le jeune homme obéït, maintenant qu'il a pris un coup de vieux, à cette tradition stupide.
    Habituellement ma femme rendait visite à son fils et sa belle-fille, profitant de la venue de sa vieille mère chez eux.
    Mais depuis trois mois ils ont décidé de rompre la relation pour des raisons complètement inconnues.
    Donc ma femme ne porte pas elle-même ses cadeaux, elle les envoie par la Poste.
    Elle ne sait même pas si le colis sera ouvert sur place, si la petite fille aura sa poupée, car là bas c'est omerta silence complets.
    Pas de sentiments, que de la froide cruauté indifférente.
    Je ne suis pas certain que cela sera emporté au Paradis...."
               
    ( Extrait de " Ingrid absente2 ( pathologie d'un parricide )

    " Un effacement "  (  178  )

     

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