• Dimanche 10 Mai 2015 ( Vers 3h15 du matin )

    Ingrid adorait Fred Astaire, le danseur/comédien/chanteur américain d’Hollywood.

    Elle m'en parlait souvent : - Pour moi il représente la grâce, une espèce de mélange bien dosé masculin/féminin, il me fait oublier les images de ces hommes virilistes, machos, qui roulent des mécaniques.
    Enfant, je rêvais que j’étais cette femme qui dansait avec lui. Je rêvais qu’il chantait pour moi.
    Je ne me suis jamais lassée de le regarder et donc je continue.

    J’avais offert à Ingrid un CD sur lequel Fred chante, accompagné par Oscar Peterson et un combo reluisant, où notamment s’illustrent Barney Kessel, Flip Philips et Charlie Shavers...
    Ingrid regardait souvent, plusieurs fois de suite, à la télé et sur une cassette VHS la séquence qui montrait Fred Astaire et Ginger Rogers danser sur des patins à roulettes.
    - Quelle merveille cette danse sur patins, tu te rends compte, comment pouvait-on avoir l’idée de faire des claquettes avec des patins à roulettes et d’y arriver ?
    Et elle repassait cette séquence et elle souriait, complètement absorbée.

    La chanson qui précédait cette chorégraphie glissante traitait des différentes façons qu'ont les gens de prononcer un mot.
    Or Ingrid était d'origine franco/allemande, sa mère était une pure allemande qui avait un accent plutôt prononcé pour parler français et donc les histoires de langue orale intéressaient toujours ma compagne.

    Un jour Ingrid m’avait dit :
    - Je crois que pour finir j’aurai été toute ma vie la fiancée de Fred Astaire.

    Un texte de Gary Snyder me revient, poussé par l’idée de Fred Astaire et apparemment sans relation directe avec. ( Je crois qu’en fait je me suis vu à l’instant repensant à Ingrid qui aimait Fred Astaire et je me suis vu seul, tout seul au milieu de cette nuit de silence, sans Ingrid me parlant de Fred Astaire  ).

    «....Combien de dizaines de milliers d'années ont passé ?
    Suivant mon cours, retiré dans la forêt près d'une source,
    Je déambule, me repose et contemple à ma guise
    La falaise est froide, les hommes ne viennent pas
    Les nuages blancs sans cesse s'amoncellent
    Les herbes tendres pour couverture,
    Joyeux, la tête sur une pierre,
    Je laisse ciel et terre poursuivre leur changement....»

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