• " Un effacement " ( 104 )

    Je pense que je suis un brin naïf, je m'imagine que l'on serait sensible à ce que l'on me fait subir, cet isolement, cet abandon.
    L'entourage admet trop facilement à mon gré cette horreur que je subis.

    On dirait qu'ils trouvent tous normal que mes deux filles m'oublient, m'écartent, me vomissent comme si j'étais subitement devenu un monstre.

    Je voudrais sensibiliser quelqu'un à cela, à cette douleur, à l'injustice de la situation, j'aimerais y sensibiliser un avocat, une avocate.
    Quelqu'un qui leur écrirait que " ça ne se fait pas ", que c'est un " grave préjudice moral ".

    Je songe à me faire tatouer sur l'avant bras les dates de naissance de mes deux filles, façon camp de concentration, ou bien leurs prénoms. Cela évoquerait en permanence la permanente souffrance qui me ronge, on ne pourrait oublier en me rencontrant. Les nouveaux venus me demanderaient des explications. Et racontée comme cela, cette histoire serait crue, on me ferait confiance, je serais reconnu comme victime.

    " Un effacement " ( 104 )

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