• " Un effacement " ( 51 )

    Je suis souvent fatigué de penser à ces deux filles qui m'ignorent. L'ainée m'a sèchement écrit un tout petit SMS pour me dire qu'elle ne viendra pas à Paris. Pas de formule genre " bises " ou " coucou Papa ", rien. De l'info glacée. Sans affect apparent.

    Cela me chagrine mais bon se chagriner est d'une rare inutilité.

    C'est la solitude de la peine du coeur qui pleure.

    Je me retrouve souvent, lorsque je travaille mon cornet à pistons, dans la position de Monsieur de Sainte Colombe, qui s'entrainait et s'entrainait encore pour mieux jouer et qui souffrait du deuil de son épouse. Moi j'ai le deuil d'Ingrid et je dois faire le deuil de la relation avec mes filles parce qu'elles l'ont ainsi décidées. A force de me traiter en puni on dirait qu'elles y croient, que j'aurais fait quelque mal .

    "  Un effacement "  ( 51 )

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