• " Un effacement " ( 43 )

    Je ne sais même pas comment je fais pour supporter que mes filles semblent m'ignorer la plupart du temps.

    J'ai bien compris que j'avais présumé de mon importance pour elles.

    Je ne sais quand " cela " a commencé.

    Je sais que j'en ai pris conscience il y a un an environ, ce qui m'a amené à écrire ce livre qui va paraître : " Ingrid absente ( pathologie d'un vide ) "
    Et puis voilà maintenant que j'écris " Un effacement ".

    C'en est la suite, différente, presque plus triste car je ne me bats plus, je crois être résigné, je m'efface. Ma fille cadette m'a démoli cet été, dans mon salon, des paroles pleines de poison, qui m'ont donné envie d'en finir avec l'existence.
    Ce mail de ma fille ainée, méchant et injuste.

    Et pourtant depuis quelques temps je vivote sans trop de chagrin. Je continue.

    Je fais des progrès au cornet à pistons. J'ai ce projet de CD de ragtimes, je fréquente le théâtre universitaire, nous allons commencer à travailler une pièce de Bertolt Brecht. Je suis souvent méfiant, ne pas me laisser déborder par la peine et le cafard dans lequel m'ont mis ces filles oublieuses.

    Je me dis : " Elles ont tellement de soucis ".
    L'une a quitté son mari et s'est couverte de dettes, elle souffre de bi-polarité.
    L'autre s'est fait larguer par son mari.

    " Un effacement "  ( 43  )

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