-
Samedi 31 Octobre 2015 ( Vers midi )
Aujourd’hui dès mon réveil j’ai ressenti cet oppressement de l’homme qui sera oublié jusqu’au lendemain, et qui sera oublié aussi le lendemain, et le surlendemain.
C’est le jour où les enfants du quartier viennent à plusieurs reprises frapper à ma porte pour réclamer des bonbons, en vertu d’une « tradition qu’ils appellent Halloween.
Ils portent des déguisement pourris, moches, des bouts de drap sales, ils se maquillent de façon bon-marché, et confondent univers fantastique avec sado masochisme, meurtre, serial killers, influencés par des films comme « Scream «.Comme chaque année, pour « faire comme tout le monde «, j’ai préparé un saladier avec des bonbons dans lequel je puise avec une louche pour verser tout ça dans les sachets que me tendent les enfants.
C’est la seule journée de l’année où j’ai des visites mais elles sont intéressées et ne se reproduiront que dans 365 jours.
C’est une mise en relief de l’isolement.
J’en ai une boule douloureuse à l’estomac, comme s’il voulait se rétracter sur lui-même, comme si tout mon corps allait former lui-même une boule de papier qui rapetisserait au point de disparaître, je crois qu’un psy appellerait cela « une boule d’angoisse «, cela m’aura torturé bien des fois depuis la mort d’Ingrid.
-
Commentaires