Le problème des exclusions de "pièces rapportées " objectivement immotivées,  c'est que ceux qui les pratiquent, dans les belles- familles, ne peuvent pas faire entrer leur offensive dans le domaine du normal.
Ils sont dans une non-réalité car ils sont dépassés et commandés par leur désir, voire leur besoin, d'exclure la " pièce rapportée ", sans pouvoir s'expliquer rationnellement leur réaction, voire leur pulsion, peut-être même sans en avoir conscience.
Si la pièce rapporté à exclure, à bannir, se comporte d'habitude correctement, il faut lui faire porter une faute.
Donc on invente cette faute et on en fait le motif de bannissement.
La personne intéressée réagit de façon contradictoire, cherche des explications, se fâche parfois, s'irrite, montre du doigt les contradictions, dénonce les mensonges de la belle-famille, et là on est dans la réalité. Du coup on fait basculer le désir irréaliste et ne reposant sur rien de solide d'exclusion, qui n'appartient pas à la normalité, dans la réalité car on tient un motif réel cette fois ( en oubliant qu'on l'a provoqué ) : l'irritation de l'exclus. Et du coup on est soulagé car la contradiction entre l'innocence d'origine du banni et l'injustice du bannissement s'évapore.
" Je vous l'avais dit qu'il était méchant, vous avez vu ce qu'il a dit ? "
Voilà comment on exclut une pièce rapportée. Ce schéma est valable pour toutes les réactions d'exclusion objectivement injustifiées des " pièces rapportées ".

J'ai fini mon court-métrage documentaire interview.
Il s'appelle " Le déjeuner de famille " et j'y évoque longuement l'incident qui a conduit à ce que le fils de ma femme et son épouse nous privent désormais de rencontrer leur petite fille.
Cette formule ( une série de films " testaments " ) me convient parfaitement, et sachant que ce sont des messages, des traces que je laisse pour mémoire, elle me donne le sentiment de ne pas être si isolé que cela, vu que mon personnage sera écouté et vu par la suite.
En attendant, j'essaie de bloquer ma conscience sur un empêchement de la laisser voir l'étendue de la catastrophe, je suis confiné sur une sorte d'île déserte mentale, avec ma femme comme seule interlocutrice, après un naufrage, comme Robinson Crusoé.
Depuis le début de ce blog la situation non seulement n'a pas évolué, mais elle a empiré.
Je me demande comment je trouve des forces pour lutter, cette sorte de gnaque indesctructible, la même qui devait animer ( découragements compris ) les déportés des camps de concentration, ceux qui luttaient pour témoigner ensuite.
J'en suis là : je lutte pour témoigner.

Mon film ( court-métrage ) intitulé " Le déjeuner de famille ", traite donc du choc traumatique que nous avons reçu de la part de la belle-famille du fils de ma femme et de la part donc de ce fils aussi.
Nous ne voyons plus la petite fille depuis trois mois, nous sommes " punis ".
Mon film est destiné à laisser une voix sur cet évènement, qui perdurera après ma disparition. Il est important que la vérité soit maintenue au sujet de cette anecdote, qui ne représente rien pour la planète mais qui compte beaucoup dans nos deux vies, celle de ma femme et la mienne.
Avant le film il y a une présentation " Avant-Propos "
Après le film, je suis en train de préparer un " bonus " qui est en fait une présentation des séquences que j'avais tournées pour le film mais que je n'ai pas gardées. Elles vont me permettre d'ajouter des arguments, des propos, de l'ironie, de l'amertume sur le sujet .
Voilà.

Je ne sais pas pourquoi ça m'est venu d'un coup : la toute dernière fois que j'ai vu ma fille ainée c'était le 21 septembre 2016, au cimetière où Ingrid ma compagne décédée repose.
Depuis, plus jamais un seul contact.
Quant à ma fille cadette, je l'ai revue cet été, mais elle a été odieuse avec moi, et donc je crois que c'est râpé aussi pour notre relation.
Elles ont fait cesser cette relation sans que j'en sache la moindre raison, je ne le saurai peut être jamais et je ne les reverrai peut être jamais.
Voilà ce que je pressens.
La vie parfois est rendue difficile par des gens qui ont des attitudes étranges, anormales, radicales, bizarres.
C'est une croix que je porte et elle est très lourde à traîner.
Depuis, ma femme a eu son fils, le cousin de mes filles, qui s'y est mis.
On se demande ce que ces gens-là ont dans la tête.
Tous les trois ont eu un parent déficient : l'ex de ma femme, le père de son fils, était le frère de mon ex à moi, et leur famille a toujours été composée d'êtres anormaux sur le plan psychologique, très problèmatiques, peu fiables, aux réactions dingos, et il semblerait que cela se soit transmis à la génération suivante, malgré que ma femme et moi ayions fait des efforts pendant toute leur enfance et leur adolescence pour qu'ils s'en sortent.

Premier " retour de flamme " pour le fils de ma femme. La mère de ma femme est sa grand-mère et de temps à autre il va la chercher chez elle pour qu'elle passe quelques jours chez lui.
Habituellement, ma femme y va pour voir sa mère le temps d'un diner. Elles ne se voient pas chez nous car sa mère m'avait calomnié aussi au début de notre relation et du coup tant pis pour elle, elle ne peut plus mettre les pieds chez nous.
Donc soit ma femme allait la voir chez elle, soit elle profitait que sa mère soit chez son petit fils pour la rencontrer là bas.
Le hic, c'est que le fils de ma femme a coupé les ponts à la suite de leur embrouille créée de toutes pièces. Ils ont bloqué la situation et donc la mère de ma femme va se plaindre de ne pouvoir voir sa fille.
J'imagine qu'ils mettront cela sur mon dos, comme on fait habituellement.
Je suis le Bouc Emissaire idéal.
Mais n'empêche que leurs problèmes de relation avec moi, qu'ils ont inventé et confectionné eux mêmes, ça ne leur réussit pas toujours.
Ici c'est la première fois qu'un inconvénient réel va se poser tout seul comme un grand, en contrepartie de l'attitude méchante du fils de ma femme.  On ne peut tout avoir.

Ma mémoire obéït : elle refuse de se laisser aller aux souvenirs. Chaque fois que je pourrais me laisser tenter de repenser au temps passé, aux filles petites, dont je m'occupais avec tant de soin et de gentillesse, ma mémoire dit :
- Non, ne pense à rien, tu n'as pas de passé, tu n'as connu personne, tu n'as pas eu d'enfants. Tu n'as pas de passé.
Etrangement, cela fonctionne. Je m'évite de terribles souffrances nostalgiques, je m'évite de terribles chagrins en refusant de me reconnaître une vie antérieure.
J'appelle cela : " Amnésie salutaire ".