• Depuis quelques jours je reçois de courts SMS de ma fille cadette, qui a été victime d'un jugement en sa défaveur : la garde alternée des enfants est supprimée, la résidence principale est fixée chez le père, avec droit de visite déterminé un mercredi sur deux, un week-end sur deux.

    Elle était très découragée et cela explique certainement pourquoi, sans se souvenir qu'elle m'avait gravement envoyé " ad patres " deux semaines auparavant, elle m'a confié son désarroi.

    Je lui ai proposé de venir chez nous en même temps que j'aurai les enfants en vacances, confiés par leur père, son ex mari, mon ex gendre. Elle a immédiatement accepté et je lui ai proposé un " coup de pouce " pour l'essence, elle a accepté aussi.

    Je lui ai envoyé par la Poste un chèque de 1500 euros.

    Mon attitude se rapporte à celle du père de " l'enfant prodigue ". Comprenne qui pourra. Elle est souffrante de l'esprit et moi je n'ai pas de rancune ni d'esprit de vengeance.
    Si cela lui fait retrouver contact avec moi j'aurai gagné.
    Si cela n'aboutit pas à un cursus relationnel normal, pas grave, j'aurai appris à supporter ces souffrances et je me suis construit un nouvel univers, grâce à la musique. " Un effacement " ( 148 )




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  • J'ai repensé plusieurs fois à cela : elles ne m'appellent plus " papa ", elles ne m'appelleront plus " papa ".
    Cela me tourne parfois en rond dans l'esprit, chaque fois que j'entends une fillette, ou une jeune fille, ou une femme, appeler son père " papa ".
    Je me dis : " Quelle honte pour moi de ne plus être appelé comme cela ... "
    Cela me manque évidemment, d'où parfois une grosse crise de cafard.
    Ma fille cadette a l'intention de faire appel de la décision juridique qui confie mes petits enfants à la domiciliation du père.
    Elle va prendre l'avocate de sa soeur, de ma fille aînée, donc, l'avocate qui avait fait obtenir du juge que mon ex ne puisse pas rencontrer nos petits enfants.

    Souvent je me dis que j'aurai été forcé d'évoluer dans un environnement de fous.

    " Un effacement " (  149  )


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  • En ce moment ma fille cadette m'écrit des mails.
    Elle viendra deux jours pendant que les petits seront chez nous, suite à ma proposition.
    Elle m'a raconté qu'on la soupçonnait d'être atteinte du syndrome d'Asperger.

    En fait je ne serais pas étonné. Elle en avait tous les symptômes, enfant, mais comme on ne connaissait pas grand chose à cette pathologie, personne ne pensait que le malaise qu'elle provoquait pouvait venir de cela.

    On verra s'ils lui diagnostiquent cela.

    " Un effacement "  (  150  )


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  • J'ai reçu une demande d'aide financière de ma fille cadette. Je lui ai fait un virement, heureusement il me reste de l'argent de l'héritage de mon père, qui avait mis trois ans à se voir réglé.

    Elle m'envoie désormais de temps à autre un mail ou un sms sympathiques, mais j'avoue que quelque chose du " temps d'avant " s'est brisé et que je suis un peu devenu glacé.

    Je ne pensais pas que je deviendrais comme cela mais c'est un grand changement.

    Mes deux filles m'ont contraint à ne plus attendre quoi que ce soit d'une relation avec elles. Je ne ressens plus rien lorsque je pense à ma fille ainé, comme si elle n'était jamais née, comme si je n'en avais jamais pris soin.

    Elle a fait s'effacer tout un passé de papa auquel je tenais, car je m'y étais engagé avec sincérité.
    " Un effacement " (  151  )


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  • Bien, alors je joue du ragtime avec un cornet à pistons, je me complaît dans des sonorités vieillottes, dignes des orchestres pour les bals champêtres des années 1900.
    Je joue sur un vieux cornet Gautrot-Marquet de 1884, qui a été restauré et remis en état de jeu par un luthier antiquaire.
    C'est le chemin que j'ai choisi pour échapper à cet enfer, cette route de feu et de sang sur laquelle mes deux filles m'ont poussé.

    La musique m'a sauvé de cet immense chagrin. L'immense chagrin est resté mais il est tapi et contraint, comme le VIH reste dominé par les thérapies.

    Ainsi je suis sans espoir mais j'ai la musique." Un effacement "  (  152  )


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  • J'ai tenté de donner l'occasion à ma soeur de garder un semblant de lien, en s'écrivant un mail chaque dimanche.
    Je me suis appliqué à n'utiliser que la langue de bois, à ne parler que de choses anodines, ce qui m'était fort ennuyeux mais c'était mu par une sorte de pitié.
    Voilà le résultat :

    " hou lala, tu prends tout de travers et tu as l'air trop sur de toi, je pense que lorsque le problème de succession sera terminer, je reprendrai le fil de ma vie sans rapport avec toi

     tu es un grincheux et un râleur et je n'ai pas a supporter ta façon outrecuidante et péremptoire de me parler, les donneurs de leçons, çà n'est pas ma tasse de thé, tu as ton caractère, j'ai le mien.

     tu sais quoi mon frère, tu me saoules

     j'imagine que tu ne vas pas être d'accord avec ce que je dis mais je m'en contrefous

     depuis ce jour de juillet 2005 ou tu nous a rayés de ta vie...."


    Elle est immédiatement agressive. Rien à faire !" Un effacement " ( 153 )

     

     


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  • Ma fille cadette qui est venue voir ses enfants chez moi.
    Le juge des affaires familiales a décidé la résidence principale des enfants chez son ex mari ( mon ex gendre ), celui qui nous les a confiés quelques jours pour les vacances.
    Ma fille cadette va de moins en moins bien avec son esprit, ce qui me met en chagrin secret.
    Elle a dit par exemple : " Tu nous a piétiné la gueule pendant trente ans ".
    Ce qui est une folie.

    Cinq minutes après elle va être aimable, parler gentiment de choses anodines.

    Puis elle redevient féroce cruelle méchante.

    Elle est de plus en plus malade.

     " Un effacement " ( 154 )


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  • Je suis un peu triste ce soir car avant-hier samedi, nous avions été invités à un anniversaire chez le fils de ma femme. C'était l'anniversaire de sa fillette, deux ans.
    Elle est donc la petite fille de ma femme, qui l'adore.

    Il y avait les autres grands parents, les parents de la belle fille de ma femme.

    J'ai senti comme un malaise, ils avaient l'air en mauvaise santé et n'étaient pas gais du tout, plutôt un brin grincheux, sans être méchants. J'ai deviné qu'ils ne m'appréciaient pas dès le premier abord, sans que je sache pourquoi.

    Et puis à table le père s'y est mis, diverses remarques péremptoires mais infondées pour se trouver en désaccord avec moi, j'ai commencé à me sentir très mal à l'aise et j'ai fait en sorte d'éviter de m'irriter, même si ce que j'entendais était désagréable.

    J'ai appris ce matin qu'après notre départ les autres grands parents m'ont dégommé, soit disant que je les avais " choqués ".

    On m'a toujours servi ce ragoût idiot, me prendre pour un méchant ou je ne sais quoi, sans autre raison que des fantasmes et des problèmes personnels non résolus.

    Le grand père est à la retraite et ne supporte pas cette inactivité. La grand mère est dépressive et n'aime pas son boulot de prof dans un établissement de voyous de cité chaude.

    Je leur ai servi de bouc émissaire. Ils ont dit des nullités à mon sujet à mon beau fils et lui il a relayé à ma femme en ayant l'air d'être d'accord avec ces conneries médisantes.

    Il y a eu ma fille cadette pour me dégommer, il y a eu récemment aussi ma soeur, et là ce sont ces gens qui n'ont jamais cherché à me connaître.
    Je suis maudit ! Je n'arrive pas à comprendre pourquoi on me traite toujours ainsi, déjà les collègues le faisaient souvent au boulot. J'ai vécu ça un peu partout.... C'est une énigme.
    " Un effacement " (  155  )


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  • J’ai mal dormi, découragé que j’étais par les derniers soucis récents, qui se sont accumulés : ma sœur qui a une fois de plus montré sa rage, son impulsivité et sa méchanceté ( heureusement c’était par mail ), ma fille qui m’a maltraité une fois chez moi pour me déclarer une sorte de haine bizarre ( bi-polaire, elle est capable de me haïr pendant un quart d’heure et se montrer charmante le quart d’heure suivant, ce qui est épuisant ), et puis voilà que les beaux-parents de mon beau-fils ont médit derrière mon dos après  notre départ, affirmant que lors de l’anniversaire de cette petite fille, je les aurais «  choqués « .
    En fait objectivement, ce couple vieillissant est en souffrance, déprimé, dépressif, on a l’impression qu’ils dégringolent physiquement et moralement et dans le cas de figure de ce week-end, je leur sers de bouc émissaire. Cela m’est tellement souvent arrivé que j’en suis épuisé et affecté. Je suis étonné de voir qu'à chaque fois tout le monde est prêt à croire ce qui est affirmé comme si ça allait de soi que j'aurais été " le vilain ".
    " Un effacement " (  156 )


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  • Les gens un peu «  différents «  sont traités en vilains petits canards par une majorité de personnes à l’esprit étroit, dans leur milieu professionnel, dans les groupes, dans la société, et même dans les familles.
    Ces maltraitants inventent des raisons de se montrer froids, glacials, voire agressifs, en tous cas médisants, car ils ne savent pourquoi ils sont amenés à repousser ainsi «  l’autre «, celui qui se comporte avec bienveillance et gentillesse mais qu’ils ont envie de considérer comme malfaisant.
    Ils parviennent à gagner à leur cause stupide ceux qui les écoutent d’une oreille complaisante.
    Ils parent celui qu’ils ont dans le viseur de défauts imaginaires, ils lui prêtent des propos et des actes inventés de toutes pièces, afin de tenter de justifier le dégoût irraisonné qu’il leur inspire et même l’envie de le déconsidérer aux yeux d’autrui.
    Ils n’assument pas leur problème et essaient de montrer que c’est «  l’autre «  qui est à l’origine de leur comportement, en fait ils inversent les rôles : la personne «  différente «  est méchante et ils en sont la victime.
    Ainsi faut-il être «  comme tout le monde «  pour vivre en paix parmi les faibles humains, ou alors vivre dans un isolement forcé et douloureux.
    Ce problème d’intolérance à la différence est très répandu et seuls les êtres évolués, empathiques, généreux et intelligents y échappent.
    Malheureusement ils ne forment pas la majorité, qui se complait dans la lourdeur facile du mal à faire et à dire. " Un effacement " ( 157  )


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